Convocatoria: Días de solidaridad internacional con los desertores

 

Convocatoria: Días de solidaridad internacional con los desertores

Fuente en checo: https://antimilitarismus.noblogs.org/post/2022/11/18/vyzva-dny-mezinarodni-solidarity-s-dezertery/


La guerra en Ucrania continúa con todas sus consecuencias negativas para una gran parte del mundo. Sin embargo, también continúan los actos de deserción y la negativa a ser reclutados, que, si se generalizasen, podrían llevar al fin de la guerra. Por ello, los anarquistas de la región centroeuropea hacen este llamamiento para organizar el apoyo activo a los desertores. Dondequiera que vivamos, hagamos de cada mañana un día de solidaridad internacional de la clase obrera y de resistencia a la guerra. Organicémosnos en los centros de trabajo, en las escuelas y en las calles para reforzar la influencia de la deserción. Luchemos por unas condiciones de vida dignas para todos aquellos que se niegan a ser utilizados como carne de cañón en la guerra inter-imperialista.

Al menos 200.000 personas han huido de Rusia para escapar de la movilización militar de Putin, y decenas de miles más están evitando la movilización en Ucrania. Sin embargo, algunas voces afirman que "el número de desertores es tan insignificante que es extraño siquiera empezar a hablar de ello". Hay que oponerse a estos intentos cínicos de "hacer invisibles" a quienes deciden no servir en el ejército, desertar o emigrar por razones políticas. Hay que escuchar sus voces y proporcionarles ayuda práctica.

La retórica antibélica no tiene todavía el poder subversivo necesario para detener la guerra, por lo que es necesario crear condiciones que faciliten la transición de la reflexión a la acción para aquellos que se sientan inclinados a desertar. No se trata de situarse en primera línea entre los tanques de los dos ejércitos y pensar que eso animará a los soldados a deponer las armas. Se trata de conseguir condiciones a nivel internacional que garanticen que los desertores puedan desertar con seguridad y vivir en otros países sin riesgo de ser perseguidos y estigmatizados socialmente.

En la actualidad, los opositores a la guerra en Rusia y Ucrania no tienen prácticamente ningún lugar al que acudir. Están atrapados entre las fronteras nacionales por sus "propios" gobiernos, mientras que los países vecinos se niegan a aceptarlos y a proporcionarles condiciones materiales decentes. Si la elección de la gente sigue limitada a la opción "o ser obligado a servir en el ejército o ser perseguido", difícilmente se puede esperar un aumento de las deserciones. Es necesario lograr la apertura de las fronteras no sólo para los refugiados civiles, sino también para los desertores de los ejércitos de ambos lados del frente. Esto es precisamente lo que puede debilitar considerablemente la dinámica de la guerra. Pero esto no se hará nunca negociando con los distintos gobiernos que no son más que títeres locales del Estado mundial del capital, ni tampoco mediante un llamamiento socialdemócrata a "hacer concesiones en el ámbito de la política migratoria". 

Nuestra única arma, para nosotros, proletarios, es la lucha de clases, es la movilización en la calles, es el sabotaje de la economía, es la acción directa contra la guerra permanente... Y es entonces, y sólo entonces, cuando la asustada clase dominante se verá obligada a dejarse llevar, lo que nunca constituirá para nosotros un punto de llegada en la lucha, sino solo un momento a partir del cual hay que dirigir nuevas ofensivas contra la totalidad de este mundo de miseria y guerra...


Por otra parte, las proclamas de los políticos criticando la agresión del ejército ruso son una manifestación de hipocresía, incluso cuando se niegan a proporcionar buenas condiciones de vida a quienes se niegan a servir en el ejército. Y además, ¡por qué y cómo habrían de actuar de otra manera, estos dignos representantes del orden burgués! Es necesario oponerse sistemáticamente a los agresores de Putin, así como a los estadistas de otros países que, con sus propias políticas, permiten que el ejército mantenga su potencial bélico. Son los gobiernos de los países en los que vivimos los que efectivamente dificultan la deserción, contribuyendo así a la continuación de la guerra.

Los que se preocupan por salvar vidas deberían pensar en cómo debilitar la capacidad de lucha de los ejércitos, en cómo animar a los soldados a abandonar el frente, en cómo animarles a desobedecer, en cómo motivarles para que usen sus armas contra los que les obligan a entrar en la guerra. Pensemos en ello y organicemos acciones directas que hagan realidad estas consideraciones.


Algunos anarquistas en la región de Europa Central (noviembre de 2022)




https://www.autistici.org/tridnivalka/antimilitarismus-appel-journees-de-solidarite-internationale-avec-les-deserteurs/

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Appel : Journées de solidarité internationale avec les déserteurs

Source en tchèque : https://antimilitarismus.noblogs.org/post/2022/11/18/vyzva-dny-mezinarodni-solidarity-s-dezertery/

La guerre en Ukraine se poursuit avec toutes ses conséquences négatives pour une grande partie du monde. Cependant, les actes de désertion et de refus de se laisser incorporer se poursuivent également, ce qui, si ces pratiques devaient se généraliser, pourrait conduire à la fin de la guerre. Les anarchistes de la région d’Europe centrale publient donc cet appel pour organiser un soutien actif aux déserteurs. Où que nous vivions, faisons de chaque lendemain, un jour de solidarité internationale de la classe ouvrière et de résistance à la guerre. Organisons-nous sur les lieux de travail, dans les écoles et dans les rues pour renforcer l’influence de la désertion. Luttons pour des conditions de vie décentes pour tous ceux qui refusent de servir de chair à canon dans la guerre inter-impérialiste.

Au moins 200.000 personnes fuient la Russie pour échapper à la mobilisation militaire de Poutine, et des dizaines de milliers d’autres évitent la mobilisation en Ukraine. Pourtant, certaines voix affirment que « le nombre de déserteurs est si négligeable qu’il est étrange de commencer à en parler. » Il faut s’opposer à ces tentatives cyniques de « rendre invisibles » les personnes qui choisissent de ne pas servir dans l’armée, de déserter ou d’émigrer pour des raisons politiques. Leur voix doit être entendue et une aide pratique doit être apportée.

Les discours anti-guerre n’ont pas encore le pouvoir subversif nécessaire pour arrêter la guerre, c’est pourquoi il est nécessaire de créer des conditions qui facilitent le passage de la réflexion à l’action pour d’autres personnes ayant une tendance à la désertion. Il ne s’agit pas de se placer sur la ligne de front entre les chars des deux armées et de penser que cela incitera les soldats à déposer les armes. Il s’agit d’obtenir des conditions au niveau international qui garantissent aux déserteurs de pouvoir faire défection en toute sécurité et de vivre dans un autre pays sans risque de poursuites et de stigmatisation sociale.

À l’heure actuelle, les opposants à la guerre en Russie et en Ukraine n’ont pratiquement nulle part où aller. Ils sont piégés entre les frontières nationales par leurs « propres » gouvernements, tandis que les pays voisins refusent de les accepter et de leur fournir des conditions matérielles décentes. Si le choix des personnes reste limité à l’option « soit être forcé de servir dans l’armée, soit être persécuté », on ne peut guère s’attendre à une augmentation des désertions. Il est nécessaire de parvenir à l’ouverture des frontières non seulement pour les réfugiés civils, mais aussi pour les déserteurs des armées des deux côtés du front. C’est précisément ce qui peut affaiblir considérablement la dynamique de la guerre.

Mais cela ne se fera jamais par la négociation avec les divers gouvernements qui ne sont que les larbins locaux de l’État mondial du capital, cela ne se fera pas non plus par un appel de type social-démocrate à « faire des concessions dans le domaine de la politique migratoire ». Notre seule arme, à nous autres prolétaires, c’est la lutte de classe, c’est la mobilisation dans la rue, c’est le sabotage de l’économie, c’est l’action directe contre la guerre permanente… Et c’est alors, et alors seulement, qu’effrayée la classe dirigeante est obligée de lâcher du lest, ce qui ne constituera jamais pour nous un point d’arrivée dans la lutte mais seulement un moment à partir duquel de nouvelles offensives doivent être menées contre la totalité de ce monde de misère et de guerre…

D’autre part, les proclamations des politiciens critiquant l’agression de l’armée russe sont une manifestation d’hypocrisie alors même qu’ils refusent de fournir de bonnes conditions de vie aux personnes qui refusent de servir dans l’armée. Et d’ailleurs, pourquoi et comment agirait-ils autrement, ces dignes représentants de l’ordre bourgeois !? Il est nécessaire de s’opposer de manière cohérente aux agresseurs de Poutine, ainsi qu’aux hommes d’État d’autres pays qui, par leurs propres politiques, permettent à l’armée de conserver son potentiel de guerre. Ce sont les gouvernements des pays dans lesquels nous vivons qui rendent effectivement plus difficile la désertion, contribuant ainsi à la poursuite de la guerre.

Ceux qui se préoccupent de sauver des vies devraient réfléchir à la manière d’affaiblir la capacité de combat des armées, d’encourager les soldats à quitter le front, de les inciter à désobéir, de les motiver à utiliser leurs armes contre ceux qui les forcent à faire la guerre. Réfléchissons-y et organisons des actions directes qui permettront de concrétiser ces considérations.

Quelques anarchistes de la région d’Europe centrale (novembre 2022)

Traduction française : Les Amis de la Guerre de Classe
https://antimilitarismus.noblogs.org/post/2022/09/12/appel-journees-de-solidarite-internationale-avec-les-deserteurs/